Je suis née à Toulon, je vis et je travaille à Brest.

Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués DUPERRÉ, mon sujet de mémoire de DSAA Le vêtement de travail et son détournement, sera exposé par Bernard François à la galerie Néon et au Musée de Louvain La Neuve de Bruxelles.

Dessinatrice textile pour Descamps-plage, Dorotennis, Dior, Christian Lacroix… je deviens l’assistante styliste de Camille Grandval pour le département chemiserie et junior de Cacharel.

En 1994, je rencontre Frederic De Luca et Agnès Kentish créateurs de la galerie En attendant les barbares pour qui je crée des pièces uniques (panneaux textiles, sculptures lumineuses, objets) et dessine des luminaires qui seront édités par Agnès Kentish. La galerie Frédéric De Luca présentera également mes pièces.

J’oriente ensuite mon parcours vers des recherches personnelles autour des relations entre textile, image et identité.
Du fait de l’infiltration progressive de l’informatique dans notre environnement et dans toutes nos activités, du fait des analogies possibles entre le tissu et le réseau informatique, la problématique du numérique m’apparaît progressivement comme un champ d’investigation.
En 2012, la nécessité de maîtriser mieux le sujet ou la fascination pour cet univers virtuel omniprésent, m’amène à suivre un cursus universitaire sur deux ans à l’Université de Bretagne Occidentale. Si ce temps « d’étude » m’a permis d’aborder des techniques numériques et de m’initier à des langages informatiques, il m’a aussi donné une idée de l’étendue et de la complexité du sujet.
Dans ce contexte, j’ai rencontré la mathématicienne Alexandra Fronville dont la réflexion porte plus particulièrement sur l’analyse morphologique et mutationelle et qui m’a permis d’intégrer pendant quelques semaines une équipe du laboratoire Lab-STICC. J’y ai découvert le domaine de la modélisation et simulation des systèmes biologiques complexes. Les informations ainsi perçues influenceront d’une manière ou d’une autre la suite de mon travail.
Par ailleurs, de juin 2015 à décembre 2019, j’ai été résidente à la Maison pour Toutes Lcause, espace associatif d’accueil de jour pour les femmes. Au sein de ce lieu, en compagnie d’autres femmes, j’ai mené une réflexion sur l’expérience du féminin et du féminisme. Réflexion qui a suscité des projets personnels tels  « Je voudrais aller me promener dans les bois », recherche photographique réalisée avec la participation des femmes accueillies à l’espace Lcause, et des projets participatifs comme « Femmes créatrices, femmes libres ! », proposition d’ateliers de culture, d’expressions plastiques et de scénographie en partenariat avec le Musée des beaux-arts de Brest.
En juin 2017, j’ai mis en place les micro éditions IFFS, dans le but d’éditer en petit nombre d’exemplaires des livrets réalisés de manière artisanale, dans mon atelier ou chez un imprimeur. Ces livrets illustrent les sujets sur lesquels je travaille.

En 2019, avec le photographe Franck LEBAUDY, je crée l’association ESPACE D’APPARENCE. La création contemporaine, la recherche, l’expérimentation et la transmission sont au cœur du projet de l’association.

Je participe actuellement au projet « De la nature »¹ dont Espace d’apparence est initiatrice. Au sein de ce projet, je focalise mon attention sur la métamorphose du paysage. Ainsi, lors de la résidence à Brest, j’ai imaginé l’installation monumentale en saule vivant « Marcher sur l’eau blanche » qui symbolise un étang disparu dans le vallon du Stang-Alar à Brest.

¹Le projet « De la nature » réunit huit artistes en résidence, la curatrice et des intervenant.e.s associé.e.s (géologue, philosophe, anthropologue…). Il interroge la notion de nature, sa perception, sa représentation et questionne la relation de l’être humain à celle‐ci. Il se déploie  sur les territoires de Brest Métropole et du pays des Abers. Soutenu par la DRAC et le Conseil régional de Bretagne via le dispositif d’aide aux résidences d’artistes sur les territoires, il est accompagné par Passerelle Centre d’art contemporain-Brest. Il reçoit par ailleurs l’appui du Conseil départemental du Finistère et du service Patrimoine-animation-culture de la Ville de Brest et de la ville de Saint Pabu.